PRIMUS - Communiqué de Presse - Contrat attributif d'aide

Projet PRIMUS : 26,3 Millions d’euros pour personnaliser le choix du traitement de la sclérose en plaques (SEP) 

L’ANR a confirmé son soutien au projet Primus sur le développement d’outils d’aide à la décision pour le traitement de la sclérose en plaques au sein d’un large consortium public-privé.

Avec la signature le 25 mai 2023 du contrat attributif d’aide par le directeur général de l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) et la directrice générale du CHU de Rennes, l’ANR officialise l’ambition du projet PRIMUS. Lauréat de la 5e vague d’appel à projets RHU à la fin de l’année 2021, le projet PRIMUS vise à développer et valider des outils technologiques d'aide à la décision thérapeutique pour les neurologues et les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP). Le montant de l’aide attribuée par l’ANR est de 8 271 646 € pour un budget total de 26 312 k€. 

Ce projet rassemble plusieurs partenaires académiques : le CHU de Rennes (responsable scientifique et technique, Pr G Edan) et le CHU de Nantes (directeur scientifique, Pr PA Gourraud), l’INSERM (laboratoire CR2TI), INRIA (laboratoire Empenn), Nantes Université,  l'Université de Rennes Rennes, l’Institut de recherche technologique b‹›com (Rennes), le réseau national de recherche clinique FCRIN 4MS et l’Observatoire français de la sclérose en plaques (OFSEP) en lien avec les centres experts SEP de 25 CHU français.  

Le projet implique aussi les laboratoires Merck et Biogen, qui apportent leur expertise numérique et les données de leurs essais cliniques sur la SEP, et la start-up grenobloise Pixyl positionnée sur le développement et la commercialisation d’outils de traitement d’images. 

Au terme des 5 années, le projet vise au déploiement commercial d’un outil digital complet au service du neurologue traitant et du patient SEP : pour la première fois une analyse automatique des IRM de cerveau et de moelle épinière sera incluse dans un outil d’aide à la décision clinique : CDSS (Clinical decision support system) pour mettre à disposition du neurologue les données et l’expérience acquises sur une cohorte de plus de 10 000 patients. Évalués par une étude clinique dans 28 centres hospitaliers français dont le CHU de Nantes est promoteur (Pr D Laplaud), ces dispositifs médicaux numériques seront développés par Pixyl et marqués CE.  

La sclérose en plaques est une maladie chronique du système nerveux central qui touche plus de 120 000 personnes en France et 2,3 millions de personnes dans le monde. Les traitements actuels (19 molécules actives existent sur le marché) peuvent réduire les symptômes et la progression de la maladie, mais il est souvent difficile de déterminer à quel moment, quel traitement convient le mieux à chaque patient. Grâce à son logiciel d'aide à la décision, le projet PRIMUS permettra aux professionnels de santé de proposer des traitements personnalisés et adaptés à chaque patient grâce à l’analyse simultanée des données d’essais cliniques et de données de l’OFSEP.
 

Nous sommes ravis de travailler avec des partenaires aussi prestigieux pour développer ces outils d'aide à la décision. Nous espérons que PRIMUS permettra d'améliorer la prise en charge des patients atteints de sclérose en plaques et d’inventer les pratiques de demain.

Professeur Gilles Edan, Neurologue au CHU de Rennes, porteur scientifique du RHU PRIMUS 
 

"À l’heure où l’on parle beaucoup de données et d’intelligence artificielle, nous faisons la démonstration qu’il est possible de valoriser les données accumulées au cours du temps et la puissance du calcul informatique pour mieux choisir le bon traitement au bon moment pour des maladies complexes telle que la sclérose en plaques."

Professeur Pierre-Antoine Gourraud, Bio-informaticien au CHU de Nantes, directeur scientifique du RHU PRIMUS