Bourses de stage du réseau ELIT - Les projets soutenus
Présentation du dispositif
Sont soutenus des projets collaboratifs entre au moins deux laboratoires de recherche, dont au moins un laboratoire de SHS de Nantes Université. Des binômes de stagiaires de disciplines et masters différents peuvent être proposés.
Le(s) stagiaire(s) sont obligatoirement co-encadré·e(s) par deux enseignant·e·s-chercheur·se·s de deux disciplines et laboratoires distincts.
Bourses 2023
4 projets interdisciplinaires associant les SHS aux sciences de l’ingénieur et/ou de la santé autour des enjeux de la santé et de l'industrie du futur ont été sélectionnés dans le cadre de nos bourses de stage 2023. Ces projets ont permis de financer 6 stages à destination d'étudiant·e·s de master (4 des 6 étudiant·e·s étaient issu·e·s de formations en SHS). 9 laboratoires de recherche de Nantes Université étaient impliqués dans ces projets.Bourses 2024
6 projets interdisciplinaires associant les SHS aux sciences de l’ingénieur et/ou de la santé autour des enjeux de la santé et de l'industrie du futur ont été sélectionnés dans le cadre de l'appel lancé à l'automne 2023. Ces projets ont permis de financer 8 stages à destination d'étudiant·e·s de master, la majorité de ces étudiant·e·s étant issu·e·s de formations en SHS. 9 laboratoires de recherche de Nantes Université sont impliqués dans ces projets.Les projets soutenus en 2024
(2024) Projet 1 : Identification de critères éthiques de sélection de patients en structure douleur chronique - Entretiens semi-dirigés de professionnels
- Laboratoire porteur du projet : Centre Atlantique de Philosophie (CAPHI)
- Partenaire : Service Douleur Soins de Support Éthique clinique au CHU de Nantes
- Lieux du stage : CAPHI / Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur de Nantes / Consultation d’étude et de traitement de la douleur chronique de Hôpital Paris Saint-Joseph / Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur de La Roche-Sur-Yon
Porteur : Guillaume Durand
Co-porteur : Julien Nizard
Les professionnels de la santé doivent quotidiennement procéder à la sélection, à la priorisation et au triage des patients présentant des douleurs chroniques et souhaitant accéder aux Structures Douleurs Chroniques (SDC). Environ 20,4 millions de Français souffrent de douleurs chroniques, mais seulement 400 000 places sont disponibles chaque année pour accueillir ces patients, confrontés à des délais d'attente allant de quelques mois à plusieurs années.
Les équipes soignantes font face à de nombreuses interrogations, et plusieurs valeurs entrent en conflit lors de l'évaluation de la demande d'admission d'un patient :
Faut-il prioriser un patient qui attend sa consultation depuis un long moment ? Celui qui a le plus de douleurs ? Celui qui n'a pas été pris en charge correctement dans ses soins ? Celui qui est le plus motivé ? Refuser d'admettre le patient qui ne prend pas ses traitements ? Prioriser les patients pour qui les soins coûtent moins cher ? Prioriser un patient noir qui subit des retards de prise en charge tout au long de son parcours de soins ? ...
Les professionnels se retrouvent ainsi à devoir décider quels patients peuvent ou ne peuvent pas accéder à ces structures selon des critères non transparents. Actuellement, aucune recommandation éthique n'existe sur les critères qui devraient ou pourraient être utilisés pour admettre ces patients présentant des douleurs chroniques, et il peut être pensé qu'il n'y a pas d'harmonie dans la sélection des patients entre les différentes SDC.
Ce projet vise en conséquence à interroger les soignants de différentes professions (infirmier·e·s, assistant·e·s social·e·s, kinésithérapeutes, psychologues et médecins) sur les critères qui leur paraissent pertinents pour procéder à cette sélection, priorisation ou triage. Il est ainsi prévu de mener des entretiens semi-directifs dans plusieurs structures et auprès de plusieurs professions afin d'effectuer une première analyse de ces critères et de proposer à terme un cadre éthique cohérent pour procéder à cette sélection.
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé en juin 2024 avec Jérémy Gastellu et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
(2024) Projet 2 : MArche meSurée par le dispositif eGaiT chez la pERsonne âgée (projet MASTER)
- Laboratoire porteur du projet : Laboratoire Motricité, Interactions, Performance (MIP)
- Partenaire : Laboratoire de Mathématiques Jean Leray (LMJL)
- Lieux du stage : Laboratoires MIP et LMJL
Porteur : Thibault Deschamps
Co-porteur·se·s : Gilles Berrut, Lise Bellanger, Aymeric Stamm
Ce stage bénéficie d'un cofinancement du cluster HEMI (Human Experience in Manufacturing & Industry 4.0).
Les personnes âgées sont une population à haut risques de troubles de la marche, avec des chutes entrainant environ 10 000 décès par an. Ce projet a pour objectif le suivi de la marche au sein de cette population fragile, et plus spécifiquement l'analyse des caractéristiques spatio-temporelles de la marche.
Utilisés en gériatrie clinique, les tapis de marche permettent de visualiser la démarche des patients, et permettent de mesurer des paramètres spatio-temporels qui définissent la signature de marche d'un individu. En effet, les paramètres spatio-temporels (comme la vitesse de marche ou encore la variabilité de durée des foulées) ont été validés comme de solides biomarqueurs prédictifs du risque de chute ou encore du risque d'hospitalisation.
D'autre part, le dispositif eGait, porté par le LMJL, est un système inertiel composé d'un accéléromètre, d'un gyroscope et d'un magnétomètre. Il se présente sous la forme d'un capteur discret et non invasif que l'on fixe sur la hanche droite des patients, permettant une utilisation en vie réelle et limitant le biais d'observation, contrairement aux tapis qui sont des dispositifs couteux et encombrants. Ce capteur permet de suivre l'orientation de la hanche au cours du temps, mais également d'en déduire des paramètres spatio-temporels. Le premier objectif du stage est d'évaluer la concordance des mesures faites par les deux dispositifs afin de valider la signature de marche produite par le dispositif eGait.
Le second objectif consiste à développer un logiciel présentant des résumés graphiques et tabulaires, utilisé comme outil intuitif d’aide à la décision et au suivi clinique.
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé en juillet 2024 avec Manon Simonot et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
(2024) Projet 3 : Etude des conséquences immédiates et différées de l’immersion dans un environnement virtuel réaliste sur la cognition et les émotions des utilisateurs
- Laboratoire porteur du projet : Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (LPPL)
- Partenaire : LS2N - Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes - Équipe PACCE.
- Lieux du stage : LS2N site Central Nantes et LPPL site Université de Nantes.
Porteuse : Anne-Laure Gilet (LPPL)
Co-porteur·se·s : Isabelle Milleville et Jean-Marie Normand (LS2N)
Ces stages bénéficient d'un cofinancement du cluster HEMI (Human Experience in Manufacturing & Industry 4.0) pour le stage d'Emma Provot.
La réalité virtuelle (RV) est de plus en plus présente dans nos sociétés ; ses bénéfices sont indéniables et ont été démontrés dans de nombreux domaines d’activité (médical, industriel, formation). L’usage de la RV peut se caractériser par des adaptations perceptives et physiologiques (Yuan & Steed, 2010), comportementales (Bouchard, et al., 2017), des apprentissages (modification des représentations et modèles d’actions ; Casutt et al., 2014 ; Mao et al., 2021) mais aussi dans certains cas extrêmes, une modification des schémas de pensée (valeurs morales, normes sociales, etc. ; Yee & Bailenson, 2006).
Un des débouchés de plus en plus investigués de la RV concerne l’entrainement et/ou la simulation de situations à risque ou de crise (de Lama et al, 2020), notamment dans les secteurs de l’aéronautique ou de l’industrie (Obukhov, 2023). La simulation de ce genre de situation permet, à terme, de mettre en place des formations adaptées, d’établir des procédures de gestion des situations concernées et la mise en place de dispositifs de sécurité et/ou d’assistance efficaces. Cependant la confrontation prolongée à ce genre d’environnement de simulation peut également impacter la personne dans son vécu hors simulation. L’objectif de ce projet est donc d’investiguer plus précisément l’implication possible d’un usage régulier de la RV sur la vie réelle d’un individu.
Nous proposons de développer des paradigmes d’étude visant à immerger régulièrement des participants dans divers environnements virtuels (EV) réalistes (dont le contenu émotionnel pourra varier) et à identifier d’une part l’intrusivité dans la vie réelle (e.g., difficultés à différencier les expériences réelles des virtuelles, modification ou création de souvenirs), et d’autre part l’impact sur l’état émotionnel d’un individu, que pourrait avoir une expérience vécue dans un environnement virtuel réaliste de façon répétée et sur quelle durée. Pour cela, nous nous appuierons notamment sur les paradigmes d’étude des faux souvenirs (Chang & Brainerd, 2021).
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé en juin 2024 avec Alexis Gaborieau et Emma Provot, et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
(2024) Projet 4 : Conditions de mise en oeuvre d’un projet translationnel de médecine de précision : Pluri-, inter- ou multidisciplinarité dans le RHU Primus (Projection in Multiple Sclerosis) ?
- Laboratoire porteur du projet : Center for Research in Transplantation and Translational Immunology (CR2TI)
- Partenaire : Centre François Viète d'épistémologie et d'histoire des sciences et des techniques (CFV)
- Lieu du stage : CR2TI et CFV
Porteur : Pierre-Antoine Gourraud
Co-porteuse : Mathilde Lancelot
Ces stages bénéficient d'un cofinancement du cluster DELPHI (Intelligence artificielle & données de santé).
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux. Touchant environ 110 000 personnes en France, 3 femmes pour 1 homme, cette maladie chronique engendre de nombreux symptômes pouvant aller jusqu’à entraîner une invalidité chez les personnes malades. Il existe plusieurs formes de sclérose en plaques, qui se manifestent de façon plurielle selon le patient. Cette pathologie représente ainsi de nombreux enjeux, car difficilement diagnostiquable et traitable de par sa complexité et son origine multifactorielle : elle nécessite de la part des professionnels de santé la consultation de multiples données médicales. Depuis une vingtaine d’années, avec l’avancée de la recherche biomédicale, de nombreuses solutions thérapeutiques ont vu le jour. Si une guérison complète n’est pas possible, ces solutions permettent néanmoins de ralentir l’évolution de la pathologie. Plus de 15 médicaments sont ainsi disponibles sur le marché mais sans consensus scientifique précis : il existe en effet une hétérogénéité des pratiques médicales, parfois inadaptées aux spécificités des personnes malades.
Dès lors, comment savoir quel traitement donner, à quel patient, et à quel moment ?
Le projet RHU PRIMUS, qui s’inscrit dans une logique de médecine de précision, propose ainsi de s’appuyer sur l’accumulation de données issues de sources multiples (imagerie, essais cliniques, biomarqueurs, etc.) pour développer un outil d’aide à la décision médicale. Ce dernier a pour vocation de permettre aux professionnels de santé, notamment les neurologues, de mieux appréhender et diagnostiquer la maladie ainsi que de proposer un traitement dit personnalisé.
Dans ce projet d’envergure, de nombreux professionnels issus de domaines différents doivent coopérer. Le projet représente de fait un espace d’émergence d’interrogations autour des
circonstances de collaborations de ces acteurs. Comment procéder à l’élaboration d’un objectif commun ? Comment s’assurer que leurs moyens d’y parvenir soient compatibles ?
Chacun ayant son langage, comment le dialogue entre chaque interlocuteur, sa discipline et son champ de compétence, pourrait bénéficier à chacun et permettre une synergie
efficace ?
Ce stage en binôme a ainsi pour but d’identifier les professionnels impliqués dans ce projet, analyser les conditions de leurs collaborations, leurs avantages et limites. Quelques clefs pour un partenariat pluridisciplinaire efficace émergeront de l’alliance des sciences humaines et des sciences biomédicales.
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé en juin 2024 avec Cécilia Gaombalet et Axelle Tran, et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
(2024) Projet 5 : Les imaginaires de l’électroconvulsivothérapie : des discours aux pratiques
- Laboratoire porteur du projet : Centre François Viète d'épistémologie et d'histoire des sciences et des techniques (CFV)
- Partenaires : Laboratoire Motricité, Interactions, Performance (MIP), l'Institut du Thorax
- Lieux du stage : CFV et CHU
Porteuse : Mathilde Lancelot
Co-porteur·se·s : Anne Sauvaget, Philippe Damier
L’électroconvulsivothérapie (ECT) se définit aujourd’hui comme « traitement consistant en vibrations très rapides, régulières, de faible amplitude, imprimées à tout l'organisme ou à une de ses parties, avec la main ou à l'aide d'appareils spéciaux ».
Ce soin non médicamenteux est traversé par un certain nombre d’imaginaires qu’il convient de déplier : a) imaginaires historiques & techniques et évolutions sémantiques associées (électrochocs, électrothérapie, sismothérapie…) ; b) imaginaires sociaux (Presse, médias, films, réseaux sociaux etc.) ; c) imaginaires cliniques tant du point de vue des soignants que de celui des soignés. Ces trois premières catégories ne sont pas exhaustives : le stage vise justement à les préciser et/ou les compléter. Au-delà des discours, ces imaginaires ont des effets sur le quotidien des pratiques (réticences de certains soignants à pratiquer des ECT ; accès souvent difficile à ce type de soin en raison d’une méconnaissance des soignants ; retraits de consentement de certains patients ; annulations de séances).
Dans un but donc de confronter des discours aux pratiques, une enquête de terrain de type ethnographique est réalisée (observations de consultations médicales de séances d’ECT et d’autres techniques apparentées & entretiens auprès de soignants impliqués dans cette pratique). Cette enquête prend place au sein du CHU de Nantes dans deux services distincts : de neurologie et de psychiatrie & d'addictologie. Ces deux lieux d’enquête distincts permettent d’interroger l’ECT à la fois comme un objet de convergence d’expertises entre la neurologie et la psychiatrie, mais aussi comme une source d’importantes tensions épistémologiques entre deux spécialités aux conceptions différenciées de la pathologie et du soin. L’analyse du matériel récolté permettra de déplier les fils des différents imaginaires dans le but de les classer, hiérarchiser et préciser leur contenu et effets pluriels sur les pratiques de soin.
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé en juin 2024 avec Adèle Le Goedec, et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
(2024) Projet 6 : La littératie en Santé Publique, un concept à développer
- Laboratoire porteur du projet : LPPL - Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (UR 4638) - Nantes Université
- Partenaire : INSERM UMR 1246-SPHERE « Methods in Patients-Reported Outcomes and Health Research » - Nantes Université, et au service de santé publique du CHU de Nantes
- Lieux du stage : LPPL/SPHERE
Porteuse : Julie Arsandaux
Co-porteur : Jean-Benoit Hardouin
La littératie en santé peut être définie comme la motivation et les compétences des individus à accéder, comprendre, évaluer et utiliser l'information en vue de prendre des décisions concernant leur santé. Ce concept est aujourd’hui largement étudié et apparait être un déterminant important pour améliorer la communication patients-soignants, la prise en charge des patients, l’adhésion des patients à leur prise en charge et finalement la santé des individus.
La littératie en santé n’inclut cependant pas dans sa définition l’acculturation des individus à des notions de santé publique, comme la compréhension de la notion de risque, les connaissances sur le déroulement et la portée des études étiologiques ou de recherche clinique, la compréhension de la notion de niveau de preuve, l’impact d’interventions sur la santé publique… Les deux types de littératie en santé (publique et individuelle) formeraient ainsi un modèle de compréhension plus complet de la littératie en santé. Cependant, aucune réflexion plus appliquée n’a encore été menée, alors qu’elle apparait de plus en plus pertinente. En effet, la crise sanitaire autour de la Covid-19 a montré que le manque de connaissance de la population sur ces aspects de santé publique avait eu un impact sur les réticences de la population vis-à-vis des recommandations gouvernementales, sur l’hésitation vaccinale et sur l’émergence d’un complotisme dans le champ de la santé.
Ce concept a donc besoin d’être défini plus précisément et à la lumière du contexte post-covid. Ce stage se positionne comme une amorce à un projet plus large pour construire des outils permettant de mesurer cet aspect santé publique de la littératie et investiguer son impact sur la compréhension et l’adhésion des populations vis-à-vis d’interventions ou de message de santé publique.
Au moyen d’une étude qualitative auprès des professionnels de santé publique, le stage aura pour objectifs de :
- Positionner le concept de littératie en santé publique parmi d’autres concepts ;
- Définir les champs d’application d’un outil de littératie en santé publique ;
- Définir les grandes dimensions de la littératie en santé publique.
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé en juin 2024 avec Rana Noureddine et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
Les projets soutenus en 2023
(2023) Projet 1 : Conception et développement d’un outil pour l’évaluation et la remédiation de la mémoire prospective dans les pathologies neurologiques / psychiatriques
- Laboratoire porteur du projet : Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (LPPL)
- Laboratoires partenaires : Laboratoire Motricité, Interactions, Performance (MIP) / Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (LS2N)
- Lieux du stage : LPPL / Hall 6, Nantes
Deux stagiaires ont été recrutés pour ce projet :
- Asma Alami, étudiante Master 2 Psychologie Cognitive et Ingénierie des Facteurs Humains, Université de Montpellier ; financé par l'I-site NExT dans le cadre du cluster ELIT ;
- Edouard François, étudiant de Master 2, Ecole Centrale, Nantes Université ; financé par la MSH, AAP 2023 Maturation.
Objectifs et étapes du stage :
(1) Mettre à contribution ses connaissances et compétences dans le champ de la psychologie cognitive, de la méthode expérimentale et de l’ingénierie pour faire de la TEMP-RV un outil d’évaluation des difficultés de MP en situations naturelles ;
(2) Proposer une interface ergonomique pour le participant et l’expérimentateur ;
(3) Tester la fiabilité et la fidélité des mesures auprès de participants contrôles et de patients pathologiques (SEP ; troubles psychiatriques ; troubles neurocognitifs…).
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé à l'issue du stage avec Asma Alami et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
(2023) Projet 2 : Approche syndémique et épistémologique dans une perspective One Health en mycologie médicale
- Laboratoire porteur du projet : IICiMed, Cibles et médicaments des infections et de l’immunité
- Laboratoire partenaire : Centre François Viète d'épistémologie et d'histoire des sciences et des techniques (CFV)
- Lieux du stage : IICiMed / Centre François Viète
Fidèle à l’interdisciplinarité incarnée par le cluster ELIT dans lequel nous étions intégrées, notre stage a réuni deux étudiantes et deux enseignants-chercheurs, ayant la volonté de faire vivre ce concept. C’est ainsi que notre groupe pluridisciplinaire se composait d’un côté de Senayt nur Yimer, médecin et étudiante en master 2 Man-Imal à Oniris et du Dr Nidia Alvarez Rueda, spécialisée en parasitologie et mycologie médicale (laboratoire IICiMed) ; de l’autre, Valentine Aoustin, étudiante en master 2 CCS - Parcours "Santé, Arts, Culture" (MISAC), suivie par le Professeur Stéphane Tirard, historien des sciences et épistémologue (CFV).
Nous étions réunies autour d’un projet de recherche nantais One Health, portant sur le problème sanitaire que représente l’émergence de souches résistantes aux antifongiques, imputée à l’utilisation de pesticides et d’antifongiques, notamment dans les élevages de poulets. L’objet de recherche de Senayt était de comprendre comment le système immunitaire humain réagit à ces isolatss de champignons de l’espèce Aspergillus fumigatus, disséminés dans notre environnement, désormais résistants aux traitements actuels. Elle effectuait ainsi un travail bibliographique afin de déterminer un protocole de recherche, pour ensuite le mettre en pratique en laboratoire.
De son côté, Valentine effectuait également un travail bibliographique et a tenté de déterminer quels seraient les bénéfices d’intégrer les sciences humaines et sociales à un tel projet. Ensemble, nous avons mené un travail épistémologique sur le concept de One Health.
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet de deux publications sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT :
- un entretien réalisé à l’issue du stage avec Valentine Aoustin ;
- un billet descriptif et réflexif sur le projet, co-écrit par Valentine Aoustin, Senayt Nur Yimer, Nidia Alvarez Rueda et Stéphane Tirard.
(2023) Projet 3 : Recherche-création autour des affects éco-anxieux. Une approche sensible des enjeux de santé.
- Laboratoire porteur du projet : Centre de Recherche pour les Identités, les Nations et l'Interculturalité (CRINI)
- Laboratoires partenaires : Centre de Recherche Nantais Architectures Urbanités (CRENAU) / Littoral - Environnement - Télédétection - Géomatique (LETG)
- Lieux du stage : CRINI / CRENAU / Beaux Arts / île d’Yeu
Porteuse : Emilie Walezak
Co-porteuses : Emmanuelle Chérel, Agnès Baltzer, Elsa Cariou
Cette recherche-création avait pour but d'identifier et de comprendre les affects éco-anxieux, leurs manifestations et leurs impacts sur notre santé physique et psychique. Les changements environnementaux peuvent provoquer l'apparition de troubles spécifiques dans certaines zones géographiques, et nous devons nous interroger sur l'émergence de nouveaux affects propres à notre époque et leurs conséquences sur notre état de santé.
Les effets du changement climatique sur notre bien-être sont analysés à travers la théorie des affects, qui met en évidence des états émotionnels forts tels que la détresse, le désarroi, la solitude ou le mal-être continu. Ce projet de recherche-création a exploré ces questions à travers différents médiums artistiques tels que la vidéo ou la performance sonore.
La recherche-création est une approche innovante qui combine la pratique artistique et la recherche universitaire dans le domaine des humanités environnementales. Le projet comprenait une résidence sur l'île d'Yeu pour ancrer la recherche dans un territoire spécifique et dialoguer avec ses habitants. Des collaborations et des échanges avec des artistes de la scène nantaise et des références théoriques sont venus enrichir l'approche pluridisciplinaire de la problématique.
Le processus de création et de recherche était en constante évolution, favorisant l'émergence de nouveaux éclairages esthétiques, théoriques, méthodologiques et techniques grâce à l'expression artistique, l'analyse scientifique et l'expérimentation.
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé à l'issue du stage avec Ambre Charpagne et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
(2023) Projet 4 : Enjeux de la mise en œuvre d’un enseignement de santé intégrative auprès des étudiants en soins infirmiers
- Laboratoire porteur du projet : Centre Atlantique de Philosophie (CAPHI)
- Partenaire : Service Douleur Soins de Support Éthique clinique au CHU de Nantes
- Lieux du stage : Institut de Formation en Soins Infirmiers de Nantes / Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur au CHU de Nantes / CAPHI
Porteur : Guillaume Durand
Co-porteur : Julien Nizard
La santé intégrative est l’association de la médecine conventionnelle, de thérapies complémentaires et d’une plus grande considération du mode de vie des patients. Les thérapies complémentaires sont nombreuses : activité physique, ostéopathie, psychothérapie, réalité virtuelle, yoga, complément alimentaire, aromathérapie, etc. Leurs usages par les patients et les soignants est en expansion, notamment dans les maladies chroniques, et nécessite une meilleure compréhension de leurs indications et contres indications par une évaluation scientifique rigoureuse et adaptée. La santé intégrative, outre l’utilisation complémentaire de ces thérapies, soutient l’approche globale de la personne soignée en insistant sur sa mise en action et son autonomie. Cela se fait par l’adaptation des soins à son mode de vie et donc à ses besoins. Elle tente de lier l’objectivité scientifique à la subjectivité de la relation thérapeutique, tout en soutenant les capacités du patient à agir.
L’enseignement de thérapies complémentaires, comme par exemple l’auto-hypnose, peut valoriser le développement de compétences émotionnelles nécessaire aux futurs soignants.
Ce projet est donc le résultat de plusieurs constats intégrant plusieurs disciplines (philosophie, psychologie, sociologie, économie, droit, science de l’éducation et santé) qui influencent le soin dans son ensemble et par extension la formation des futurs professionnels de santé.
Pour questionner les enjeux que peut représenter aujourd’hui cet enseignement, la méthodologie envisagée fut mixte avec un travail qualitatif reposant sur 18 entretiens semi-directifs croisés (6 étudiants de troisième année, 6 responsables de formation et 6 responsables des tutelles (ARS, DGOS)), ainsi qu’un questionnaire ciblant les étudiants testé à l’institut de formation en soins infirmiers de Nantes.
Ce projet a permis de souligner la prévalence de l’interdisciplinarité dans le champ de la santé intégrative, en répondant notamment à une demande sociale forte d’intégration aux soins de la personne dans son entièreté. Par une approche centrée sur le bio-psycho-social, la formation par compétence, tel qu’enseignée dans les instituts de formation en soins infirmiers, devrait trouver un échos à cette transdisciplinarité et aux bénéfices que cela pourraient apporter à la relation soignant-soigné, soignant-soignant et soigné-soigné.
AUTOUR DU PROJET
Ce projet a fait l'objet d'un entretien réalisé à l'issue du stage avec Quentin Duflos et publié sur le carnet Hypothèses du réseau ELIT.
Entretiens avec les stagiaires
- Entretien avec Alexis Gaborieau et Emma Provot, étudiant·es en psychologie et en infographie, pour le projet "Etude des conséquences immédiates et différées de l’immersion dans un environnement virtuel réaliste sur la cognition et les émotions des utilisateurs" (2024)
- Entretien avec Cécilia Gaombalet et Axelle Tran, étudiantes en humanités environnementales et en médecine/biologie, pour le projet “Conditions de mise en œuvre d’un projet translationnel de médecine de précision : Pluri-, inter- ou multidisciplinarité dans le RHU Primus ?” (2024)
- Entretien avec Jérémy Gastellu, master Ethique, pour le projet "Identification de critères éthiques de sélection de patients en structure douleur chronique - Entretiens semi-dirigés de professionnels" (2024)
- Entretien avec Adèle Le Goedec, master 2 épistémologie, histoire des sciences et des techniques, pour le projet “L’électroconvulsivothérapie (ECT) dans l’imaginaire collectif et la conséquence de celui-ci dans la pratique du soin” (2024)
- Entretien avec Rana Noureddine, master Santé Publique, parcours prévention, éducation pour la santé et éducation thérapeutique du patient, pour le projet “Littératie en Santé Publique” (2024)
- Entretien avec Manon Simonot, master d’ingénierie statistique, stagiaire pour le projet "MArche meSurée par le dispositif eGaiT chez la pERsonne âgée (projet MASTER)", ayant bénéficié d’une bourse de stage ELIT en 2024.
Evénements
- 20 juin 2023 : Demi-journée des stages ELIT/FAME
- 18 juin 2024 : Masteriales DELPHI ELIT HEMI
Appels
- Appel à candidatures Bourses de stage 2025 ELIT (clos depuis le 6 novembre 2024)
- Appel à candidatures Bourses de stage 2024 ELIT (clos depuis le 10 novembre 2023)
- Appel à candidatures Bourses de stage 2023 (2e vague) ELIT (clos depuis le 3 février 2023)
- Appel à candidatures Bourses de stage 2023 ELIT (clos depuis le 6 janvier 2023)