#Fiersdenosétudiants - Chloé, doctorante et vulgarisatrice passionnée
Crédits photos : CLACK - David GALLARD
Chloé est doctorante en neurobiologie. Elle effectue sa thèse à Nantes Université, au sein de l’Unité mixte de recherche en Physiopathologie des adaptations nutritionnelles (UMR PhAN). A 25 ans, la description qu’elle fait de son parcours est mêlée d’exigence, de découverte et d’ouverture.
« Stimulant, c’est le mot qui résume le mieux ces dernières années ! » Il faut dire que le quotidien de Chloé est riche et varié : en plus de ses recherches sur le rôle d’une molécule appelée cholécystokinine dans la plasticité du cerveau et plus particulièrement le striatum, elle donne des cours en licence, anime l’association de doctorants nantais en Biologie Santé qu’elle a créée en 2020 et a participé avec succès au concours Ma thèse en 180 secondes (1er prix du jury lors de la finale nantaise !).
Elle se dit d’ailleurs chanceuse que ses encadrants lui aient laissé autant de liberté. « Ils m’ont parfois mise en garde pour que je ne délaisse pas mes recherches, mais ils ont surtout fait preuve d’une grande bienveillance. »
Retrouver l’atmosphère des labos nantais
Chloé gardait un bon souvenir de ses années de Licence Science de la Vie, Biologie cellulaire et Physiologie animale, notamment des chercheurs qu’elle avait rencontrés dans les laboratoires de Nantes Université. « Ils étaient accueillants, à l’écoute et nous poussaient à faire des stages. » A la fin de son master en neurosciences cognitives effectué dans l’Est de la France, elle cherche donc à réintégrer son université (et sa ville) de cœur, et passe avec succès le concours de l’école doctorale requis dans ce cas précis.
Il faut savoir vulgariser, synthétiser, prendre la parole en public.
Entre le statut d’étudiante et celui de jeune chercheuse, le chemin est parfois « difficile », jalonné d’expériences, de publications, de présentations en congrès, mais aussi d’énergie et temps investis parfois en vain…. « Quand rien ne marche et qu’on ne sait pas pourquoi, cela peut être dur à vivre.»
Chloé estime que ses différents engagements lui ont permis de trouver un bon équilibre de vie. Certes, donner des cours est chronophage mais aussi très formateur : « il faut savoir vulgariser, synthétiser, prendre la parole en public. » Un peu comme pour le concours Ma thèse en 180 secondes… « En fait, je crois que j’adore raconter ce que je peux voir dans mes expériences et le rendre accessible au plus grand nombre. »
Partager son expérience
C’est avec cette même volonté d’ouverture qu’au printemps 2020, elle relance avec quelques amis, l’Association de doctorants en biologie santé sous le nom de Nan'Thèse – ADBS. L’objectif : renforcer la connaissance mutuelle au sein de la communauté des doctorants. « L’idée est également de permettre à chacun d’accéder à une vision globale de la recherche en santé sur le site de Nantes et de bénéficier d’informations utiles dans le cadre de sa thèse. Récemment, nous avons par exemple invité un éditeur de revue scientifique pour nous informer de ses attendus vis-à-vis des publications. »D’ici à décembre 2022, Chloé soutiendra sa thèse avant de postuler en tant que post-doctorant dans un laboratoire de recherche, sans doute à l’étranger. Pour l’heure, elle vient de poser ses valises pour trois mois en Espagne pour rejoindre l’Institut des neurosciences d’Alicante, un laboratoire dont le niveau d’expertise et les nombreuses collaborations internationales devraient permettre à la jeune doctorante d’enrichir ses données et son réseau : « Là encore, j’ai beaucoup de chance ! »