Témoignage Alumni - Arsênio, boursier Eiffel doctorat
Je m’appelle Arsênio, je suis brésilien, originaire de la ville de Tuparetama, située dans l’Etat de Pernambuco au Nord-Est du Brésil. Je suis pharmacien (PharmD) de l’Université de l’Etat de Paraíba, au Brésil. J’ai ensuite préparé un master en Chimie Médicinale à l’Université Fédérale de Pernambuco (UFPE - Brésil), puis j’ai réalisé une thèse de sciences en Chimie Thérapeutique en cotutelle (Université de Nantes / UFPE – France / Brésil). Quelques années après la soutenance, j’ai repris les études pour faire un autre master en Sciences du Médicament et des Produits de Santé à Nantes Université.
Qu'est-ce qui a été décisif dans votre choix pour venir étudier à Nantes Université ?
On me pose souvent la question « Pourquoi Nantes ? ». J’ai l’habitude de répondre que « Je n’ai pas choisi. C’est Nantes (Université) qui m’a choisi ». Pour résumer l’histoire, j’ai commencé ma thèse en Chimie Médicinale en 2014 à l’UFPE de Recife. En 2015, j’ai rencontré le Professeur Pascal Marchand (Enseignant-Chercheur, Professeur de Nantes Université, UFR Pharmacie, Département de Chimie Thérapeutique, UR 1155 - IICiMed) au moment de l’un de ses déplacements au Brésil dans le cadre de la collaboration CAPES-COFECUB (Brésil/France).
Suite à cette première réunion, nous avons construit un projet de recherche collaboratif et complémentaire entre les deux laboratoires – la synthèse des composés hétérocycliques, candidats-médicaments, comme solution thérapeutique pour le traitement des maladies tropicales négligées et des cancers. La réalisation de ce projet s’est articulée autour de la mise en place d’une thèse en cotutelle entre les deux Universités partenaires. C’est ainsi que je suis arrivé à Nantes en Avril 2017.
Dans le cadre de ma thèse en cotutelle entre l’UFPE et l’Université de Nantes (Nantes Université actuellement), j’ai suivi la formation de l’école doctorale Biologie Santé de Nantes avec la Spécialité Biomolécules, Pharmacologie, Thérapeutique.
Quel poste occupez-vous ?
Je travaille en tant qu’Ingénieur de Recherche à M-shark depuis 2022, une Plateforme de Spectrométrie de Masse de l’UMS BioCore. Je fais partie de l’Equipe IV (Maladies Cardio-métaboliques) de l’unité de recherche de l'institut du thorax (Inserm UMR 1087/CNRS UMR 6291) située à l’IRS-UN. J’occupe un poste d’Ingénieur de Recherche à l’Inserm. Je suis particulièrement spécialisé dans les analyses ciblées et non ciblées des protéines. Je participe activement au développement des projets liés aux analyses protéomiques en lien avec le métabolisme des lipoprotéines et l’impact des modifications post-traductionnelles des apolipoprotéines – la composante protéique des lipoprotéines – sur leur métabolisme. Mon principal centre d’intérêt est la découverte de nouveaux biomarqueurs du risque cardiovasculaire associés aux maladies métaboliques. Je suis également impliqué dans diverses collaborations de recherche liées à l’étude des apolipoprotéines plasmatiques.
Il faut savoir que venir étudier en France correspond aussi à mon premier voyage international. Je peux donc dire que j’ai commencé à découvrir le monde avec cette opportunité.
J’ai appris différentes techniques de synthèse, de purification et d’analyse des composés organiques. J’ai aussi présenté mes travaux de thèse à des congrès scientifiques internationaux. Je reconnais évidement que maitriser la langue française a été un plus obtenu pendant cette période. Toutes ces expériences ont été essentielles pour assurer le poste que j’ai actuellement.
Quels liens avez-vous gardés avec la France ?
J’ai de très forts liens avec la France vu que j’ai fini par déménager ici. D’un point de vue professionnel, cela me permet, depuis l’obtention de ma thèse, de poursuivre une carrière scientifique et de m’engager dans la recherche française. D’un point de vue personnel, j’ai découvert pendant mon premier séjour la culture et l’art culinaire français et je reste toujours enchanté à l’idée de l’explorer.